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Le chef M'Lapa III et l'explorateur Nachtigal |
C'est grâce à un commerçant, Cyprien Fabre, que la France découvrit le Togo et signa des traités de commerce avec des chefs locaux dans les années 1870.
L'explorateur allemand Nachtigal annexa le Togo au nom de l'empereur d'Allemagne. Il signa un traité de protectorat les 4 et 5 juillet 1884 avec le chef traditionnel M'lapa III.
Après la défaite allemande, en 1919, la France le récupèra comme cadeau de guerre. Une partie en sera donnée à la Grande-Bretagne pour former le Ghana, malgré l'opposition des populations. |
Le Président Eyadéma
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Le Togo accède à l'indépendance en 1960.
En janvier 1963, Gnassingbé Eyadéma participe activement à l'assassinat de Sylvanus Olympio, premier président du Togo depuis l'indépendance en 1960. Il revendiquera dans la presse cet assassinat.Rejoignant l'armée togolaise, il devient le 1er novembre 1965 chef d'état-major des armées avec le grade de lieutenant-colonel.
Le 13 janvier 1967, Gnassingbé Eyadéma renverse Nicolas Grunitzky, second président de la République et prend le pouvoir. Le 15 avril, il devient officiellement président de la république, chef du gouvernement et ministre de la défense.
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Au début des années 1990, le pays est au bord de la guerre civile. En octobre 1990, l'armée disperse par la force une manifestation de soutien à de jeunes opposants. Les troubles politiques et sociaux au début des années 1990 ont fait plusieurs centaines de morts. |
Une conférence
nationale retire au Chef de l'Etat ses principales
prérogatives. Des manifestations de rues se
terminent dans la violence. Une grève générale
paralyse l'activité du pays.
Les investisseurs fuient Lomé, comme les touristes
d'ailleurs. Des sanctions économiques
sont imposées par la communauté internationale
et en particulier par la France, l'Allemagne,
les Etats-Unis et l'Union européenne
en raison du blocage du processus démocratique.
En avril 1991,
Gnassingbé Eyadéma est obligé d'instaurer
le multipartisme, suite aux pressions du président
français François
Mitterrand.
Après
une longue période de stabilité et de
développement, la démocratisation fait
son apparition en 1991.
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Manisfestation
au Togo
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En août 1993, des élections
présidentielles, très contestées,
donnent la victoire au Général Eyadéma
avec 96,4% des voix et un taux de participation de
44% seulement.
Paris reconnaît tout de même la validité du
scrutin et en 1994 les élections législatives
accordent une courte victoire au parti au pouvoir,
le RPT et à ses alliés. Un Premier
ministre est nommé. |
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Boycott des élections par l'opposition
Edem Kodjo, ministre des Affaires étrangères
du Président Eyadéma est un opposant modéré mais
la cohabitation est tout de même difficile entre les
deux hommes. En 1996, des élections législatives
partielles confortent la majorité parlementaire.
Le Président Eyadéma se sépare alors
de Kodjo et fait appel à un technocrate Kwassi Klutse.
L'opposition est minoritaire et peu active, elle ne
constitue plus une menace pour le pouvoir. L'ex-parti
unique, le RPT, regagne le terrain perdu depuis 1991.
Au sein de l'Assemblée nationale, le principal parti d'opposition reste le Comité d'action pour le renouveau (CAR) dirigé par Yao Agboyibo. En juin 1998, Eyadema est réélu Président de la République pour un nouveau mandat de cinq ans. Les élections se déroulent dans le calme malgré quelques problèmes d'organisation et les critiques d'une partie de l'opposition dont celles de l'UFC, dirigé par Gilchrist Olympio.
L'Union européenne et les Etats-Unis maintiennent les pressions sur le pouvoir togolais, Kwassi Klutse est reconduit au poste de Premier ministre, Joseph Koffigoh est nommé ministre des affaires étrangères. Cette nomination marque un retour spectaculaire pour le Premier ministre de la transition. |
Des élections législatives, boycottées par l'opposition, sont organisées en 1999. Quelques jours plus tard, un nouveau Premier ministre est nommé : Eugène Koffi ADOBOLI, fonctionnaire international auprès des Nations Unies, technicien avant tout et très éloigné des luttes politiques locales. Ce brillant expert économique formé aux Etats-Unis et inconnu du grand public et doit gérer une situation économique particulièrement difficile en raison du maintien des sanctions économiques.
Mais son bilan est malgrè tout
bien maigre et il est remercié en août
2000 au profit de Agbéyomé Messan Kodjo,
ancien directeur général du port de Lomé âgé de
47 ans. C'est un homme à poigne et un proche
de Gnassingbé Eyadéma. Il est limogé en
juin 2002 et remplacé par Koffi Sama, Secrétaire
Général du RPT (le parti au pouvoir).
En
octobre 2002 des élections législatives
anticipées sont organisées en l'absence
de certains partis d'opposition qui boycottent
une nouvelle fois le scrutin. |
Eugène Koffi ADOBOLI |

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Elles donnent la majorité des
sièges au RPT. Des formations d'opposition
gagnent quelques circonscriptions et font leur entrée à l'Assemblée.
Le 1er juin 2003, le président Eyadéma
a été réélu à la
tête de l'état pour un nouveau
mandat de cinq ans.
Il a prêté serment le 20 juin suivant en présence de sept chefs d'Etat africains et de nombreuses personnalités européennes. |
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Le 24 juin 2003 le gouvernement présente en bloc sa démission. Le Premier ministre Koffi Sama est reconduit dans ses fonctions le 1er juillet 2003. Le nouveau gouvernement regroupe de nombreux ministres déjà présents dans la précédente équipe. L'appel à un gouvernement d'ouverture, lancé par le chef de l'Etat, n'a pas été entendu par certains leaders de l'opposition. De fait, rares sont les opposants à avoir accepté un portefeuille ministériel.
Sur le plan diplomatique, le Chef de l'Etat a repris l'offensive. Ses déplacements officiels se succèdent en France, au Koweit, en Chine, au Japon, dans les Emirats, au Liban ou en Israël à la recherche de nouveaux partenaires. Sur le plan régional, il manifeste un grand dynamisme en s'impliquant dans le règlement de différents conflits dont celui de la Guinée Bissau, de la Sierra Leone, de la RDC ou, plus récemment, de la Côte d'Ivoire pour lequel il a été désigné coordonateur de la CEDEAO en octobre 2002. |
Le
président Eyadéma
avec Jacques Chirac en 2002 |
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Les négociations entre le gouvernement Ivoirien et les rebelles du MPCI se sont déroulées à Lomé pendant deux mois (novembre/décembre 2002). Le Togo a également joué un rôle dans la tentative de règlement du conflit sanglant au Libéria. Après le départ de Charles Taylor du pouvoir, en août 2003, Lomé a envoyé dans ce pays 150 soldats qui participent à la force de paix de la Cedeao (Ecomil). La Présidence de l'Organisation de l'Unité Africaine qu'il a assuré de juillet 2000 à juillet 2001 a constitué une reconnaissance africaine et internationale. Eyadema est l'un des principaux artisans de la mise en place de l'Union africaine.
Dans le domaine économique, le Togo a beaucoup souffert des années de troubles et du maintien des sanctions européennes. La situation s'améliore jour après jour mais le pays a besoin de temps et de beaucoup d'argent pour reprendre ses marques. Echaudés par la violence et l'instabilité, les investisseurs européens hésitent encore; les asiatiques semblent plus dynamiques. Ils profitent de la zone franche de Lomé qui est pour eux un outil performant. Il faut également noter les très bonnes performances du Port de Lomé (PAL). Mais cela ne suffit pas au Togo pour redécoller. Il a besoin de la confiance de ses partenaires traditionnels, des bailleurs de fonds et de la communauté internationale toute entière.
Le bon déroulement des élections présidentielles du 1er juin 2003 et le rapport favorable rendu public par les observateurs de l'Organisation de la Francophonie (OIF) pourraient inciter l'Union européenne et les autres partenaires du Togo à reprendre leur coopération économique. L'UE a indiqué qu'elle se pencherait sur le cas du Togo au mois de septembre ou d'octobre.
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Le président Gnassingbé Eyadema est mort subitement le 5 février 2005. Il avait dirigé le Togo durant 38 ans.
Son successeur Faure Gnassingbé entre en fonction le 7 février 2005, il a laissé sa place le 25 février 2005 à Abbas Bonfoh qui assure l'intérim dans l'attente d'élections Présidentielles.
Celles-ci
ce sont déroulées le 24 avril 2005 et sont remportées par Faure Gnassingbé qui a pris officiellement ses fonctions le 4 mai 2005. Un Premier ministre a été nommé le 8 juin 2005, Edem Kodjo. Ce dernier présente sa démission le 16 septembre 2006 et son successeur est Yawovi Agboyibo, un opposant de longue date au régime, leader du CAR et avocat de formation.
Sa nomination est intervenue après la signature d'un accord politique global qui prévoit la formation d'un gouvernement d'unité nationale jusqu'à l'organisation d'élections législatives en 2007.
Après la tenue de celles-ci en octobre 2007, Komlan Mally (RPT) accède à la Primature.
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Faure Gnassingbé, président élu depuis mai 2005 |
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